L’apprentissage médiatisé par les blogues en sciences de l’information

Cette semaine, l’EBSI avait l’honneur d’accueillir Hazel Hall pour quelques jours. Elle a notamment donné une conférence midi sur: « L’évolution des rôles des professionnels de l’information au Royaume-Uni: « E-information roles »« . Vous serez probablement en mesure de lire un compte-rendu d’ici quelques mois dans La Référence (Eh oui! C’est ça le papier. Ça prend du temps!).

Je veux plutôt attirer votre attention sur un texte que mes collègues de l’option GSI devaient lire avant une présentation de Mme Hall dans un de leurs cours. L’article s’intitule: « Social software as support in hybrid learning environments: the value of the blog as a tool for reflective learning and peer support ». Une version prépublication du manuscrit est disponible sur le site de l’auteure.

Je crois que la recherche effectuée et l’article démontrent la pertinence du site EBSI 2.0 et des objectifs qu’on lui avait attribués au départ.

J’espère que mes collègues de maîtrise à l’EBSI souhaiteront collaborer à ce blogue pour partager leurs connaissances.

Open Library: LE catalogue…?

On devait s’y attendre. Après le site Wikipedia qui est venu perturber les éditeurs d’encyclopédies, voici qu’un nouveau projet vient perturber le catalogage de livres.OpenLibrary

Open Library est un projet ambitieux de création d’une bibliothèque contenant tous les livres. Comme il est pratiquement impossible de réaliser le projet au niveau physique, les instigateurs du projet ont lancé un site Web hébergé par l’Internet Archive. Le site donne accès aux livres du domaine public pour le téléchargement, des liens vers des sites commerciaux pour l’achat et des liens vers les bibliothèques pour l’emprunt par l’entremise de WorldCat.

Le projet se veut un effort collaboratif pour le catalogage. Le catalogue initial est un amalgame de notices provenant de la Library of Congress et d’éditeurs ayant contribué avec leurs catalogues. L’énergie des internautes est par la suite dirigée vers un site où il est possible d’ajouter des documents ou d’enrichir les documents existants de nouvelles métadonnées. Le site est en fait un Wiki structuré où les espaces modifiables sont prédéfinis.

Une chose est dérangeante, ils ont créé un nouveau schéma de métadonnées. Plutôt que d’utiliser un format existant et au minimum normalisé, ils ont combiné ce qu’ils considèrent comme étant l’essentiel du MARC avec l’ONIX pour créer futurelib. Les problèmes ont déjà commencé à apparaître. Un commentaire sur la page expliquant le schéma mentionne qu’il n’y a pas de champ dans la base de prévu pour les publications en séries. Si vous souhaitez contribuer à la discussion, vous pouvez rejoindre la liste de discussion sur les questions en lien avec la bibliothéconomie.

Pour ceux qui doutent de la survie à long terme du projet. Vous pouvez consulter la bio d’Aron Swartz sur LISNews. C’est quelqu’un qui a plusieurs projets derrière lui.

Pour ceux qui sont intéressés par les aspects techniques du projet, vous pouvez consulter la description de l’architecture technologique ainsi que le code source du projet.

Moteurs de recherche collaboratifs

Ce billet a été publié sur le blogue collaboratif EBSI 2.0 en premier lieu et importé par la suite sur mon blogue personnel.

Les moteurs de recherche sur le Web sont un marché lucratif et plusieurs joueurs tentent l’aventure. Deux nouveaux sites utilisent une stratégie visant à inclure la participation des internautes dans l’amélioration des résultats de recherche.

Mahalo est un moteur de recherche qui n’utilise pas un nouvel algorithme, mais le travail d’êtres humains. Les résultats de recherche sont assemblées sur une page par des auteurs qui collectent des informations et des sites d’intérêts pour créer une bibliographie à partir d’une multitude de sources. On pourrait faire l’analogie que Mahalo est à la bibliographie ce que Wikipedia est à l’article encyclopédique. Comme le site est devenu public en mai, il est très pauvre en contenu. Un exemple de résultats pour Nicolas Sarkozy est disponible. Son aspect collaboratif provient du fait que les auteurs proviennnent du grand public et qu’ils sont payés pour rédiger les pages de résultats. Si l’aventure vous intéresse, le Mahalo Greenhouse est peut-être pour vous.

De son côté, Spock est un moteur de recherche pour trouver une personne ou des informations sur une personne. Dans un univers où être en mesure d’identifier quelqu’un sur le Web peut être difficile, ce moteur veut faciliter l’opération. Malheureusement, le site n’est pas encore public et nécessite une invitation. La mienne ne fonctionnait pas, mais une démonstration vidéo des fonctionnalités de Spock mérite qu’on s’y attarde. Son aspect collaboratif provient notamment du fait que le visiteur inscrit peut associer des descripteurs (tags) et voter sur la pertinence des descripteurs associés par d’autres internautes.

Vite vite et wikifié!

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La tendance est à tout ce qui est Web 2.0. Et les Wikis sont une grosse partie de cette nouvelle mouture du Web. Tiré du terme Hawaien « wiki wiki » qui signifie rapidement, le terme est maintenant accepté dans le dictionnaire Oxford.

L’innovation technologique créée par Ward Cunningham et popularisée parmi le grand public avec Wikipedia est un outil indispensable de la collaboration et du partage des connaissances. Ça doit être un modèle qui a fait ses preuves, si l’Intelligence Community peut l’utiliser dans le partage d’informations entre les différentes agences sur son Intellipedia.

Dernièrement, il pleut des exemples d’utilisation de Wikis, c’est à se demander si ce n’est pas juste un coup de marketing à saveur de grande ouverture et de collaboration. Le livre Wikinomics analyse le modèle économique basé sur la collaboration des wikis. Le dernier chapitre est présentement en construction sur le site avec un wiki. Il est dans ma bibliothèque, je vous promets un résumé une fois lu.

Plusieurs exemples dignes de mention méritent qu’on leur porte attention. Prenez par exemple WikiTravel qui prend la forme d’un guide de voyage collaboratif. Il y a aussi Wikileaks qui veut permettre la diffusion d’information sur les comportements non éthiques des gouvernements et des entreprises. Pour les amateurs de sport, les Mavericks de Dallas ont aussi lancé leur MavsWiki pour permettre aux fans de l’équipe de construire un répertoire de connaissance sur l’équipe.

Dans le domaine des bibliothèques, il y a évidemment Bibliopedia qui est un incontournable en la matière. L’ALA offre plusieurs wikis avec des thématiques spécifiques comme celui sur le projet « Every chid ready to read« . De son côté, la SLA l’utilise pour organiser sa prochaine conférence annuelle.

Si vous souhaitez démarrer votre propre wiki, vous pouvez commencer, par Wikia qui héberge des wikis avec des thématiques précises. Vous pouvez aussi passer à l’évaluation des différents logiciels sur Wikimatrix avant de faire l’installation sur un espace Web. Il existe aussi le concept des Wiki farms qui hébergent pour vous le wiki, et permettent de le tenir privé à votre communauté et vos collaborateurs sélectionnés.

En terminant, vous pouvez consulter la table de conjugaison du verbe Wikifier sur le Wiktionnaire. Je pense qu’il sera de plus en plus utilisé…