RSS: plus que de l'agrégation

Cette semaine, Daniel Tunkelang pointait un texte de Kas Thomas qui avance l’idée que le format RSS est plus que de l’agrégation, c’est aussi de la personnalisation.

« What this exercise really shows, however, is the power of standards like RSS. This is a point worth emphasizing. As Web content becomes more granular, compositional, and personalizable (not to mention more perishable), subscribability becomes a design consideration. Users want to be able to opt into dynamic content. »

Je suis un avide utilisateur du format RSS. Que ce soit pour mon agrégateur personnel ou pour mes abonnements de baladodiffusion, je les utilise quotidiennement et je les consulte compulsivement.

C’est ainsi que sur la droite de ce billet, vous trouverez mes signets Delicious, mes liens partagés via mon agrégateur RSS, les blogues que je consulte, ainsi que les balados que j’écoute. Les deux premiers sont des sources externes dont j’utilise les flux RSS pour les afficher sur mon blogue. Tandis que les deux derniers sont des sources d’information que je vous conseille.

Je m’aperçois que les blogues qui traitaient de la thématique du Web 2.0 et de la bibliothèque 2.0 occupent beaucoup moins mon attention. Je m’intéresse beaucoup plus aux logiciels utilisés en bibliothèque et les alternatives en logiciels libres. J’ai aussi un regain d’intérêt pour le Web sémantique, aussi appelé Linked Data par certains.

Organiser un voyage avec un site Wiki

Dans un de mes derniers billets sur les outils de collaboration, j’ai fait allusion à l’existence d’un site Wiki utilisé par les étudiants de l’EBSI.

Ce Wiki en question porte le nom de WashiWiki et il a été utilisé par le GESLA dans l’organisation d’un voyage à la Library of Congress. Le voyage qui était entièrement organisé par quelques étudiantes de 2e année de maîtrise a été facilité dans son organisation par un Wiki éphémère.

Seulement quelques utilisateurs parmi les 56 inscrits ont réellement participé à l’ajout de contenu, mais les informations et la collaboration furent bénéfiques pour l’ensemble des voyageurs. Je vous conseille d’observer l’historique de la page sur l’inscription aux différentes visites des divisions de la LoC pour vous donner une idée de son efficacité à gérer les modifications continuelles.

Au niveau technique, le Wiki est une installation du logiciel Wikka wiki. Ma seule expérience personnelle précédente avec ce type d’outils était MediaWiki. (Le logiciel derrière Wikipedia) Cependant, une des organisatrices du voyage souhaitait que l’apparence visuelle du Wiki s’éloigne de Wikipedia. L’exploration d’un tout autre logiciel s’avérait plus simple que de modifier la mise en page offerte par défaut avec MediaWiki.

Wikka wiki est d’une légèreté incroyable comparativement à MediaWiki en terme d’espace serveur et de fonctionnalités. À l’exception d’un problème d’authentification d’une participante causé par son propre ordinateur, aucun problème technique n’est survenu. La seule lacune que j’ai perçue, c’est son unilinguisme anglais.

En terminant l’écriture de ce billet pour le publier, je me suis aperçu que le nouveau comité exécutif du GESLA allait poursuivre l’exploration des Wikis pour leurs activités régulières. Je suis agréablement surpris et heureux d’avoir peut-être démontré la pertinence de ce type d’outil. 🙂

Evernote: le memex?

Depuis plus d’une semaine, j’utilise un nouveau service sur le Web qui vit dans le nuage et sur mon ordinateur personnel en parfaite synchronisation. Pour l’alimenter, j’utilise une application sur mon ordinateur ou sur le Web dans un espace privé. Je peux l’alimenter de contenu textuel, mais aussi d’images et d’impression d’écran qui seront traité par ROC au moment de l’ajout. Je peux le faire directement avec l’application, par un favelet dans le navigateur et même via un téléphone cellulaire.

Evernote se veut une extension de notre mémoire et donc une réalisation concrète du concept de memex développé par Vannevar Bush. Je peux organiser les petites informations qui passent rapidement et que je veux conserver et organiser pour plus tard. Je peux donc classer les informations dans des dossiers (notebooks) ou y attacher des descripteurs (tags).

Si vous êtes intéressé par le côté conceptuel et technique, vous pouvez écouter la baladodiffusion de Jon Udell qui réalise une entrevue avec le PDG du service: Phil Libin. Dans l’entrevue, Libin adresse la question de la préservation à long terme des données. Il affirme vouloir se rapprocher le plus possible des énoncés de la Long Now foundation.

Si vous préférez le côté pratio-pratique, vous pouvez visionner une démonstration du service.

Pour l’instant, le service est gratuit, mais à long terme il deviendra payant pour des avantages supplémentaires tout en offrant une version gratuite supportée par de la publicité.

Pour utiliser Evernote, il faut une invitation car le service est toujours en Beta privé. Bien que j’avais fait une demande pour une invitation, une collègue de McGill me l’a fournie quelques jours avant l’invitation officielle. J’ai donc plus d’une dizaine d’invitation encore disponible. Si vous en voulez une, écrivez-moi à l’adresse patrickmlozeau[arobas]gmail.com avec le sujet Evernote.

Internet sans fil en bibliothèque

La dernière édition de l’enquête NETendances du CEFRIO indique que: « 28% des Québécois disposent d’un accès sans fil [aussi connu sous wifi] » et que « l’ordinateur portatif (22%) et le téléphone portable (8%) sont les deux appareils les plus utilisés pour y accéder. » Difficile pour les bibliothèques d’ignorer cette tendance et la plupart des bibliothèques offrent un accès à l’Internet sans-fil.

Dernièrement, Jon Udell a interviewé Michael Lenczer d’Île Sans Fil. Île Sans Fil est une organisation à but non lucratif qui offre l’Internet dans environ 150 points d’accès sur l’île de Montréal. J’utilise ce service depuis plusieurs années pour ne pas dire depuis sa création. Le service est simple d’utilisation et fiable. Pour se connecter, on utilise un nom d’utilisateur unique et un mot de passe pour l’ensemble des points d’accès sur le territoire montréalais.

L’autre jour, j’étais dans une bibliothèque du Réseau des bibliothèques de la ville de Montréal et je décide de vérifier s’il y a une connexion sans fil. J’ouvre mon ordinateur portable, trouve le nom d’un réseau identifié à la bibliothèque et tombe sur une page Web me demandant de m’authentifier. Je tente d’utiliser mon numéro d’usager et le mot de passe employé pour mon dossier de lecteur. Ça ne fonctionne pas. Sans importance, je l’essayerai une autre fois. Je reviens la semaine d’après et je m’informe au comptoir sur la procédure pour me connecter. On ne me répond pas et on me donne un petit bout de papier sur lequel se trouvent un nom d’utilisateur et un mot de passe. Il fallait le savoir!

Pour revenir à Île Sans Fil, la Bibliothèque et centre d’informatique Atwater, qui est à l’extérieur du réseau de la ville de Montréal, fait affaire avec Île Sans Fil. Ce qui permet à ses usagers d’accéder au service gratuitement, mais permet aussi aux gens qui passent dans le coin et qui utilisent Île Sans Fil de se connecter sans aucune authentification additionnelle.

Ce qu’il faut retenir, c’est que l’accès fédéré aux 150 points d’accès d’Île Sans Fil permet à plusieurs établissements commerciaux, sociaux et culturels d’offrir l’Internet gratuitement. Pourquoi est-ce que les bibliothèques de la ville de Montréal ne rejoignent pas ce service en partenariat avec un organisme comme Île Sans Fil?D’un côté, les bibliothèques obtiennent de la visibilité auprès des milliers d’utilisateurs du service. Tandis qu’Ile Sans Fil grossit son nombre de points d’accès offerts.

Pourquoi bloguer, moi je…

« Je prends le temps d’objectiver ce que je vis dans la pratique parce que j’apprends de mes bons coups et de mes erreurs en les partageant, d’autant plus que, souvent, les questions ou relances de mes lecteurs viennent approfondir mon témoignage. »

« «Réfléchir tout haut» devant une foule d’individus qui expriment parfois leurs réactions et peuvent mettre le doigt sur certaines de vos incohérences est un exercice périlleux, mais extrêmement formateur »

Ces deux citations proviennent du chapitre « Bloguer pour apprendre » de Mario Asselin compris dans le livre Pourquoi bloguer dans un contexte d’affaires et expriment bien ce que Mon Memex est devenu pour moi. Après 2 ans à bloguer sur les sciences de l’information, dont 8 mois sur ce blogue, je les ajouterais à ce qu’on avait exprimé à l’ouverture d’EBSI 2.0. Oui, car dans les faits, ce blogue me permet de vulgariser des idées et des notions apprises et de les partager.

Pour ce qui est du livre, il est bien fait en général. Il décrit bien l’utilité des blogues, mais avec une perspective québécoise. Autre le chapitre de M. Asselin, ceux de Sylvain Carle sur « Bloguer pour se définir » et celui de Marie-Chantale Turgeon sur « Bloguer pour réseauter » sont mes préférés. Dans l’ensemble, ce recueil est un très bon manuel pour une personne qui souhaite ouvrir son propre blogue et qu’il doit justifier sa démarche à son employeur.

En passant, il y a une erreur factuelle à la page 107. On fait mention de l’utilisation des blogues par Howard Dean durant sa course à l’investiture démocrate, mais on indique 2000 au lieu d’indiquer 2004.