Vendredi dernier, Le Devoir publiait une lettre de Guy Laflèche, professeur au département des littératures de langue française de l’Université de Montréal. Le professeur argumentait pour l’acceptation de l’offre de numérisation « gratuite » de Google par la BAnQ. La raison simpliste qu’il avançait, c’était de favoriser la « diffusion universelle de ses collections ». Malheureusement, le professeur était très mal informé sur les conséquences d’une telle opération
Ce matin, vous pourrez lire la réponse de Mme Lise Bissonnette, Présidente-directrice générale de Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ). Je crois qu’on peut dormir en paix avec une réponse aussi claire et bien informée.
« Les fichiers numérisés demeurent en effet la propriété du moteur américain, qui exige d’en devenir l’unique diffuseur commercial, d’en bloquer l’accès à d’autres moteurs de recherche et d’ériger diverses barrières à la circulation des fichiers, qui sont pourtant des biens collectifs. »
Pourtant, le professeur Laflèche aurait pu s’éviter l’embarras en lisant l’article récent du NY Times sur le projet de numérisation alternatif de l’Internet Archive ou bien celui du New Yorker sur la numérisation en général.
Cependant, le portrait n’est peut-être pas si noir qu’on le pense. Le doyen des bibliothèques de l’Université du Michigan, Paul Courant, a démarré un blogue pour défendre son partenariat avec Google. Cette version de l’entente avec Google semble beaucoup plus intéressante que les dernières signées.
Une histoire à suivre.