Apple iPad et les livres numériques

C’est aujourd’hui qu’Apple a annoncé la sortie de son nouveau Apple iPad. Je vous invite à regarder la vidéo qui présente une nouvelle ligne de produits pour l’entreprise de Cupertino. Il y avait abondance de spéculations depuis quelques semaines sur la nature de l’annonce d’Apple. En fin de compte, je caractériserais le nouvel appareil de « gros iPod touch » avec un écran s’approchant du 10″ de grandeur en diagonale.

Mon intérêt avant l’annonce tournait surtout autour de la question des livres numériques. Je suis avec attention le marché des livres numériques depuis quelques années. Depuis l’annonce du Kindle d’Amazon, je songeais sérieusement à faire l’achat d’une liseuse pour remplacer les arbres morts qui s’accumulent dans ma bibliothèque. Ce qui me retenait, c’est qu’il est pratiquement impossible d’y ajouter du contenu provenant de sources autres que leurs magasins respectifs.

Pourquoi y ajouter d’autres contenus que des livres numériques? C’est qu’après plusieurs années à l’université, j’ai pris l’habitude de lire des articles de périodiques provenant de revues scientifiques. Plus d’une fois, j’ai préféré imprimer ce type de document sur du bon vieux papier. Il m’arrive de lire des PDF ou du texte sur mon iPhone, mais ce n’est pas l’idéal. Il faut aussi préciser que le format PDF, employé par les éditeurs de périodiques, limite les possibilités de consultation par sa nature. Le PDF étant un format qui fige la présentation et la mise en page avec des dimensions préétablies. C’est donc le format 81/2″ x 11 » qui est devenu la norme.

Je ne suis pas le seul à m’interroger sur les appareils à usage unique. C’était aussi la réflexion qu’a eue Nora Young de l’émission Spark à la CBC en interviewant Bill Buxton et Jared Spool. La discussion tournait autour de la question : À quel moment on veut un appareil à usage unique ou un appareil multifonction. J’en ai conclu depuis un certain temps, qu’un appareil à multifonction serait l’idéal pour lire des livres numériques, des articles de périodiques, du contenu multimédia et peut-être même la capacité de consulter le web pendant ma lecture.

Je suis donc très heureux de l’arrivée de ce nouvel appareil. Le seul problème, c’est qu’il nous manque encore des détails sur l’offre de contenu numérique qui sera offert. Au moment de la présentation, Steve Jobs a annoncé la venue d’une nouvelle application pour les livres numériques.

En effet, l’iPad possède une application nommée iBooks pour télécharger des livres numériques en format EPUB d’un magasin en ligne nommé iBookstore créé par Apple. Pour l’instant, le contenu offert provient de cinq maisons d’édition américaines et le prix annoncé ce situerait entre 12,99$ US et 14,99$ US pour chaque livre. C’est une offre intéressante, mais une petite note au bas de la page qui présente les fonctionnalités indique: « 1. iBooks available in the U.S. only. » De plus, plusieurs questions demeurent sans réponse sur cette nouvelle offre de livres numériques.

  • Est-ce que les fichiers seront protégés par une technologie de DRM?
  • Est-ce que les éditeurs pourront choisir d’activer cette protection ou non?
  • Est-ce que le prix annoncé est déterminé par Apple, ou les prix pourront être plus bas?
  • Est-ce que l’on peut gérer du contenu de différents formats avec l’application iBooks? (Mes fichiers PDF d’articles de périodiques par exemple.)
  • Est-ce que l’application iBooks pourra lire du contenu provenant de multiples fournisseurs? (Des livres achetés sur Jelis.ca par exemple.)

Dans les faits, ces questions sont tout inutiles, car la plateforme de l’iPad reprend l’écosystème des applications qu’on retrouve pour le iPhone ou le l’iPod touch. Il suffit d’utiliser les applications existantes ou de créer une nouvelle application pour gérer et contourner les limites de l’application iBooks. Aux États-Unis, Amazon offre déjà une application Kindle dans l’Appstore, tandis que la chaîne de librairies canadiennes Chapters-Indigo, a publié un billet affirmant sa volonté de s’adapter à la plateforme du iPad via son service Kobo.

La question qui faut se demander maintenant : est-ce qu’Archambault va nous offrir une application compatible avec l’iPad pour nous permettre de lire la sélection de livres offerte sur Jelis.ca? Espérons qu’il n’y a pas d’entente d’exclusivité avec Sony pour limiter la distribution au Sony Reader.

9 commentaires sur “Apple iPad et les livres numériques

  1. Daccord avec le fonds de cet article, je vois bien comme utilité à ce ipad et ces successeurs/concurents probables la consultation des periodiques journaux, revues de toutes sortes mais les liseuses actuelles et leur encre numérique restent l’idéal pour le roman surtout pour remplacer le poche qu’on emporte partout et qu’on sort de sa sacoche à la moindre occasion.
    Tad

  2. Pour ma part, je me questionne sur l’utilisation des ipad ou autres gadgets électroniques qui sont sur le marché et comment ils affecteront les bibliothèques publiques.
    De plus, personnellement, je préfère de loin lire un bon livre papier que sa version électronique. C’est moin fatiguant pour les yeux et la sensation n’est pas la même.

    Mais comme on dit il faut suivre le courant…..

  3. Je crois que Tad et Mme Duguay ont raisons lorsqu’ils se questionnent sur l’expérience de lecture avec le iPad. Ce nouvel appareil est composé d’un écran LCD utilisant des diodes électroluminescentes mieux connues sous le terme LED. L’écran du iPad n’est pas conçu une de longues périodes de lecture, contrairement au papier électronique qu’on retrouve dans le Kindle ou le Sony Reader.

  4. Daccord avec le fonds de cet article, je vois bien comme utilité à ce ipad et ces successeurs/concurents probables la consultation des periodiques journaux, revues de toutes sortes mais les liseuses actuelles et leur encre numérique restent l’idéal pour le roman surtout pour remplacer le poche qu’on emporte partout et qu’on sort de sa sacoche à la moindre occasion.
    Tad

  5. J’ai un Ipad depuis peu et je crois que bien que c’est un outil fantastique pour la lecteur. La luminosité de l’écran est réglable et elle n’affecte en rien les yeux, même durant une longue période de lecture. Il faut faire attention en soirée et diminuer la clarté pour ne pas affecter notre sommeil c’est tout. Mais c’est fantastique de savoir qu’on peut sauter d’un livre à l’autre en un clin d’oeil sans être encombré de plusieurs livres à trainé dans l’autobus ou ailleurs.

  6. Salut Samir,

    Merci beaucoup pour tes impressions sur ton expérience avec l’iPad. Je teste présentement l’utilisation de l’iPad pour la lecture et je rencontre quelques embûches. Notamment avec les fichiers PDF qui semblent avoir de la difficulté lorsqu’on tente de grossir le texte.

    Quelle a été ta plus longue période de lecture sans que tu décides t’interagir avec l’appareil pour faire d’autre chose?

  7. Salut Patrick,

    j’espère que tu vas bien. Je suis ton site web depuis un bon bout de temps: très intéressant. J’espère pouvoir assister à ton activité de formation continue en mars prochain. Je suis présentement en train d’élaborer un projet-pilote de livres électroniques.

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